jeudi 20 juillet 2017

Le Dernier Vice-Roi des Indes

Le Dernier Vice-Roi des Indes : naissance et délivrance d'un pays dans la douleur d'un autre.




Mars 1947, après 300 ans de domination anglaise, le palais du Vice-Roi à Delhi ouvre ses portes une dernière fois pour accueillir en grande pompe Lord Mountbatten et sa famille. Petit-fils de la reine d'Angleterre et nommé dernier Vice-Roi des Indes, "Dickie" Mountbatten devra préparer le pays à l'indépendance.
Mais la tâche s'avérera bien plus ardue que prévu. Après d'âpres négociations avec Nehru, Gandhi et Jinnah, perturbées par de violents conflits religieux, il n'aura d'autre choix que d’entériner la partition des Indes et la création d'un nouvel état, le Pakistan.
Jeet et Aalia, deux jeunes indiens au service du Palais et que la religion oppose, subiront ces évènements et auront à choisir entre leur amour et leur attachement à leurs communautés.
Alors que le pays vit son plus grand moment, la population n'en est que plus déchirée.



Un tournant de l'Histoire dont les répercussions sont toujours d'actualité.

Ce film soulève la naissance du Pakistan dans le sang de milliers d'indiens.
Ce n'est pas forcément une histoire connue de tous. Cette partition, voulue par les musulmans (ou la plupart en tous cas...) et rejetée par le reste du pays, voit le jour par l'incapacité des gens à trouver la paix avec leurs croyances.
Alors qu'ils vivaient dans une harmonie relative, la décision de l'Angleterre de partir de l'Inde a mis le feu aux poudres.
Et l'entente cordiale disparut au profit des conflits et de la rage sous-jacente alimentée par des rancœurs politiques.


Bien que romancée, l'histoire est prenante.
Je ne connaissais pas trop cette partie de la dure réalité de l'Inde. Et ce concentré montre toutes les difficultés qui ont frappé la population.
Mountbatten, bien que responsable en un sens, n'a pas failli à sa tâche et à fait de son mieux pour aider le peuple et le pays dont il a eu la charge sur peu de temps.


Comme beaucoup de films historiques, on trouve ici des détails, on apprend ce qu'a pu être la tempête et les épreuves passées.
Et c'est avec beaucoup d’honnêteté qu'on découvre l'histoire derrière cette partition.


Gurinder Chadha (Joue-la comme Beckham, Coup de foudre à Bollywood, Paris, je t'aime...), dont la famille fut parmi les déportés et itinérants dans la formation du Pakistan, nous raconte cette histoire avec sincérité. Ses origines et son amour pour le cinéma britannique et indien ressortent et se mélangent pour donner un mixe fluide, tendre et touchant.


Le casting est 4 étoiles ! Gillian Anderson (X-Files, American Gods, The Fall...) est une Edwina Mountbatten forte et sans faille. Elle soutient son mari envers et contre tout et lui apporte de sages conseils. Hugh Bonneville (Coup de foudre à Notting Hill, Monuments Men, Downton Abbey...) donne corps à un Lord Mountbatten qui a le cœur sur la main et qui veut faire son devoir. Il se retrouvera coincé par une violence et une urgence qui le dépassera. Mais il ne démissionnera pas ! Huma Qureshi (films de Bollywood) est Aalia, elle représentera celle qui se sacrifie pour sa famille et sa culture. Elle représente une des faces de l'Inde ancienne. Manish Dayal (90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération, Switched, Les Recettes du bonheur...) est Jeet. Progréssiste, il souhaite que son pays soit uni pour avancer vers un avenir plus lumineux. Il est une autre face de l'Inde.


Au total, bien que romancé, on a un film tendre, sincère et qui met en avant un des plus grands changements de l'histoire de ce pays à la fois complexe et attachant.
Le casting est magnifique et la réalisation très belle.

A vos tickets !




Bande annonce :




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