dimanche 19 avril 2015

Still Alice

Still Alice : la maladie d'Alzheimer fait s'envoler les papillons de la mémoire ...




Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mariée, mère de 3 enfants, elle enseigne et donne des conférences. Mais depuis quelques temps, elle a des pertes de mémoire ... Elle perd des mots, le sommeil ... Elle a peur et consulte un neurologue. Après plusieurs tests, on lui déclare le diagnostique de la maladie d'Alzheimer. A son âge, c'est rare... Petit à petit, les symptômes s'accentuent et elle s'efface doucement ...


La maladie d'Alzheimer est considérée comme la maladie de notre siècle.
Ce film nous montre en partie ce que peut ressentir un patient atteint de cette maladie et décrit la façon dont peu à peu leur personnalité disparaît ...


Adapté du roman de  Lisa Genova, le film est une belle adaptation et un très bel hommage à ces personnes qui luttent contre cette pathologie déchirante.


Je n'ai pas lu le livre, mais je travaille au quotidien avec des patients qui ont cette maladie et je trouve que le rendu est très bon.
Chez des patients si jeunes, on ne peut s’empêcher d'être empathique et de voir comment ça affecte non seulement le patient, mais aussi toute sa famille.


La réalisation est faite par Wash Westmoreland et Richard Glatzer (Echo Park,The Last of Robin Hood ). C'est un travail superbe avec des plans très intelligents qui reflètent les sensations de Alice, quand elle est perdue, quand elle est lucide, quand elle est déconnectée....
Il y a également un travail superbe sur la photo et la musique du film qui rend le tout très poétique et artistique !

Côté casting :


Julianne Moore ( Map to the star, Le monde perdu, The big lebowski...) est Alice Howland. Elle interprète avec brio et une très grande sensibilité, cette femme qui se définissait essentiellement par son intellect et son langage et qui petit à petit perd tout ce qui faisait qu'elle était elle. Moore a reçu cette année l'Oscar de la meilleure actrice. Et en toute objectivité ... c'est largement mérité !


Alec Baldwin (  Pearl Harbor, Les Infiltrés, Pas si simple...) interprète John Howland, le mari d'Alice. D'abord dans le déni, il la soutient rapidement, mais se laisse débordé parce qu'il n'arrive pas vraiment à réaliser ce qu'est la maladie. Baldwin est étonnant dans ce film. Tout en sobriété il donne le jeu et met vraiment beaucoup de tendresse dans ce personnage.


Kristen Stewart ( Twilight, On The Road, Sils Maria...) est Lydia Howland. Plus jeune de la fratrie, elle est la plus sensible et même si elle reste un peu à l'écart au début, elle donnera tout l'amour qu'elle pourra à sa mère pour l'accompagner. Stewart fait une très belle interprétation, toute en justesse et réalisme.


Kate Bosworth ( Blue Crush, Le Plus Beau des combats, Superman Returns...) est Anna Holand, la fille aînée ... Petite peste, elle se révèle un peu autoritaire et prend la place de sa mère au fur et à mesure... Un peu distante au début, elle se révèle aussi très sensible. Bosworth joue un peu en glaciale puis plus en finesse tout au long du film. Elle est un peu effacée.



Au total, on a un film indépendant beau, tout en finesse, avec la sensation douce amère de glisser en même temps qu'Alice vers quelque chose de flou.
C'est tendre, poétique et magnifiquement bien joué !



A vos tickets !



Bande d'annonce :



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